Logement des jeunes : le problème est avant tout quantitatif ! Matthieu Nédonchelle nous partage sa vision

Publié le : 25 septembre 2023

Tout le monde en convient : il faut aider nos jeunes.

Il en va de l’égalité des chances, de l’avenir de notre pays.

Et le logement, trop rare, trop inaccessible, est souvent un obstacle pour eux. En cette période de rentrée, la presse s’en fait l’écho quotidiennement.

Avant tout, il convient d’écouter les jeunes et de mieux comprendre leurs attentes. La « jeunesse » n’est qu’un mot, tant elle recouvre des réalités diverses. C’est tout le sens du travail de recherche que nous avons engagé, avec la Fondation de Nantes Université, et le soutien d’acteurs publics comme l’Etat, les collectivités locales et la Banque des territoires. Après un travail exploratoire, une thèse vient de démarrer.

Nous devons améliorer, encore, l’information auprès des jeunes. Le logement est traité par de multiples structures, parfois peu lisibles : bailleurs, associations, CROUS, plateformes… Les modalités d’accès au logement social restent encore trop méconnues. A nous, acteurs du logement, d’ouvrir ce dossier et de travailler de concert.

Nous devons également innover et mieux utiliser les évolutions réglementaires, notamment issues de la loi ELAN. Les « baux courts » sont plus souples et plus adaptés au rythme des jeunes. La colocation offre des perspectives intéressantes, car elle est moins onéreuse et constitue une réponse à la sur-représentation des grandes typologies dans notre parc. La « cohabitation intergénérationnelle solidaire » permet de renforcer le lien social et de densifier l’occupation de nos logements.

Nous devons faire tout cela, car c’est utile ! Mais soyons lucides : cela ne sera pas à l’échelle du problème, car il est avant tout quantitatif. Dans notre territoire, nous manquons de logements pour les jeunes, qui répondent aux spécificités de cette période de la vie où tout se construit, s’expérimente, s’ajuste : le projet de vie, le projet professionnel, le projet familial.

Nous comprenons que les financements publics ne sont pas extensibles à l’infini. Nous partageons l’obligation de diminuer notre empreinte environnementale. Mais ce besoin quantitatif de logements nait d’une exigence sociale : celle de permettre à tous les jeunes de vivre dignement et d’acquérir progressivement leur autonomie.

La réalité est complexe : elle nécessite créativité mais aussi compromis. C’est par la coopération et le dialogue entre les acteurs, privés et publics, qu’émergeront les réponses nécessaires. A nous tous de nous mobiliser !

Logement des jeunes CISN

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